Quatrième de couverture :
Arame et Bougna, mères de Lamine et Issa, clandestins partis pour l'Europe, ne comptaient plus leurs
printemps ; chacune était la sentinelle vouée et dévouée à la sauvegarde des siens, le pilier qui tenait la demeure sur les galeries creusées par l’absence.
Coumba et Daba, jeunes épouses des deux émigrés, humaient leurs premières roses : assoiffées d’amour,
d’avenir et de modernité, elles s’étaient lancées, sans réserve, sur une piste du bonheur devenue peu à peu leur chemin de croix.
La vie n’attend pas les absents : les amours varient, les secrets de famille affleurent, les petites et
grandes trahisons vont alimenter la chronique sociale du village et déterminent la nature des retrouvailles. Le visage qu’on retrouve n’est pas forcément celui qu’on
attendait...
Mon avis :
Dépaysement garanti avec cette histoire qui se passe en Afrique. La quatrième de couverture n'est pas très
fidèle à l'histoire puisqu'une bonne partie du livre se passe avant le départ de Lamine et Issa pour l'Europe. On découvre la vie de leurs familles avant leur départ pour ensuite poursuivre avec
ce qui se passe une fois qu'ils ont quitté le pays.
J'ai été immergée dans la vie de deux mères africaines et leur plus gros problème est de donner à manger
à leurs enfants. Arame est la seule épouse d'un vieux mari grabataire mais s'occupe aussi des ses petits-enfants dont le père est mort et les mères reparties dans leurs familles. Bougna a 6
enfants et elle est la seconde épouse d'un homme qu'elle aime, la rivalité est forte avec la première épouse. C'est vraiment une autre culture que la nôtre et cette histoire est très dépaysante
et colorée.
Arame et Bougna ont un projet commun, faire partir leurs fils en Espagne pour qu'ils en reviennent ensuite
les mains pleines. Mais l'attente est longue, reviendront-ils et resteront-ils ensuite au pays ? Bon, je ne vais quand même pas tout vous raconter !
Quand leurs fils sont partis on découvre la vie de leurs femmes restées au pays et pour qui tout cela n'est
pas vraiment facile.
J'ai aimé ce voyage en Afrique avec également quelques secrets et trahisons qui nous seront révélés à la fin
de l'histoire.
Une fois de plus ce livre me fait dire que ma vie de femme européenne est vraiment douce en comparaison
d'autres pays (bon, on a aussi nos soucis mais c'est très différent).
Ce sont les soupirs qui disent le mieux le poids de la vie. p 79
Mais nul ne songe à prévenir les futures mères de leur carrière de veilleuses de nuit, qui démarre avec les
premières tétées nocturnes et dure toute la vie. Enfanter c'est ajouter une fibre de vigile à notre instinct naturel de survie. p 99
On ne râle pas avant le repas, cela coupe l'appétit à tout le monde et n'accélère pas pour autant la cuisson
des aliments. On ne bouscule surtout pas la cuisinière, elle pourrait rajouter du sel ou du piment. p 144
Livre issu de ma
offert par Sophie (Herisson) lors d'une rencontre de blogueuses à Lyon cet été