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Quatrième de couverture :
Marie-Hélène Coulanges, dite Marilène, grandit à Brigneau, un hameau perdu au milieu de la campagne. Lieu de l'enfance, des cabanes et des jeux, creuset de la mémoire, Brigneau est aussi le lieu des premiers désenchantements, un endroit où la pauvreté semble figer les êtres et les choses.
Le Bruit du monde est le récit d'une quête de liberté, une histoire de déracinement, de séparation, d'identité perdue et de luttes. Stéphanie Chaillou parvient à dire les blessures secrètes, la peur de l'échec, les doutes et les espérances vives qui façonnent une vie.
« Marilène se souvient de cette époque au lycée de C. et de cette peur qui l'avait tenaillée soudain. L'avait tétanisée. Peur que le désir la tue. Elle avait eu peur que le désir la tue. Elle savait qu'il était possible d'être tué à cause de ça. Désirer. Vouloir trop fort. Elle ne savait pas, alors, si c'était à cause de sa lecture de Madame Bovary ou à cause de son père. »
Mon avis :
J'ai lu ce livre un peu comme si j'étais en apnée, les chapitres sont composés de moins de deux pages, à peine le temps de reprendre son souffle qu'on passe au suivant.
Chaque chapitre est comme un flash sur un pan de la vie de Marilène.
Elle prend petit à petit conscience qu'elle n'est pas comme les autres, elle est tiraillée entre ses origines et sa réussite à l'école qui pourrait lui permettre de sortir de sa condition.
"L'impossibilité alors d'appartenir à la communauté de ceux qui écrasent aussi bien qu'à celle de ceux qui sont écrasés. Ce tiraillement infini à l'intérieur de son cerveau. Où se mettre ? De quel côté ? " p. 139
On sent très bien que quelque chose la bloque , mais quoi ? A tel point que j'ai vraiment cru qu'il y avait un non-dit et qu'il y aurait une grosse révélation, mais non !
On se demande comment Marilène va pouvoir être heureuse, et on n'imagine pas que cela puisse être aussi difficile.
Un livre à la construction originale et que j'ai lu avec plaisir.
Roman emprunté à la
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