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Quatrième de couverture : Nul doute que Wilkie Collins n’ait donné avec Sans nom (1862) l’un de ses plus intraitables chefs-d’oeuvre : celui en tout cas qui privera le mieux de sommeil le lecteur assez téméraire pour s’y plonger, pour s’y perdre. De tous ses romans, celui que préférait Dickens… et celui dont se sera peut-être le plus directement inspiré Charles Palliser pour ourdir la trame diabolique de son Quinconce. |
C’est aussi le plus noir : portrait et itinéraire d’une femme dépossédée de toutes ses espérances (et même de son identité) à la suite d’un complot fomenté par des gens du meilleur monde. Elle se battra, se salira les mains, fera le terrible apprentissage de la liberté… et nous tiendra en haleine huit cents pages durant au fil d’une intrigue qui ne nous épargne rien. Prétexte, pour l’auteur, à décorseter la bonne société victorienne avec un sadisme tout hitchcockien.
Mon avis :
Ambiance 19ème siècle anglais pour ce pavé de 829 pages.
Nous faisons connaissance avec la famille Vanstone, le père, la mère, les deux filles et la gouvernante qui fait partie intégrante de la famille. Cette famille est unie, aisée jusqu'au jour où des évènements vont tout faire voler en éclats. Une centaine de pages pour cette mise en place et la découverte des différents membres de la famille et de leur vie, avant qu'un passé inattendu refasse surface et bouleverse cette famille bien établie.
Voici l'histoire en gros... en très gros même.
Chaque partie du livre se déroule dans un endroit différent en fonction des déplacements des personnages. Chacune de ces parties est séparée par un intermède qui contient en général les courriers échangés entre les différents protagonistes de l'histoire avant de passer à la suite de l'histoire, un peu comme pour une pièce de théâtre ces parties sont nommées Scène première, Scène seconde ... J'ai beaucoup aimé cette construction.
J'ai aussi aimé ce langage d'époque, très démodé mais si charmant.
Mon sentiment envers ma lecture a évolué au fil des pages. Mon intérêt a été maintenu jusqu'à la moitié du livre où j'ai trouvé que cela traînait un peu en longueur mais cela redémarre de plus belle un peu plus tard, l'auteur fait parfois durer le plaisir pour mieux faire repartir l'histoire. Je me suis à nouveau un peu lassée pendant le dernier tiers du livre et n'ai pas trop aimé la fin.
L'auteur est très fort pour nous raconter cette histoire de machination et de complot, certains personnages sont vraiment retors et machiavéliques, ils emploient ruses et stratagèmes sans discontinuer.
J'aurais apprécié qu'il fasse 200 pages de moins pour éviter certaines longueurs, mais j'ai globalement bien aimé ce livre.
Mon seul regret, c'est que je participe à une lecture commune avec Bibliofolie et d'autres blogueurs, et que ce site a été infesté de virus et a donc rendu l'âme. Dommage !
Livre emprunté à la![]() |
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