Quatrième de couverture : Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe et celui du silence. |
Mon avis :
Delphine de Vigan nous dévoile ici l'histoire de sa famille et essentiellement de sa mère. Elle a fait beaucoup de
recherches pour pouvoir aboutir à ce livre, elle a parcouru des lettres, des photos, des cassettes enregistrées par son grand-père et elle a aussi interrogé ses oncles et tantes.
Elle veut comprendre pourquoi sa mère s'est suicidée et quand celle-ci a commencé à souffrir.
Ce livre est un hommage à sa mère, l'histoire est douloureuse, parsemée de nombreuses épreuves. Certains passages sont aussi très beaux, j'ai particulièrement aimé le moment de la naissance de Tom le plus jeune frère de sa mère.
J'ai aimé qu'elle alterne les chapitres sur la vie de sa mère et les passages dans lesquels elle nous fait part de son ressenti pendant l'écriture de ce livre.
On découvre aussi une bonne partie de l'enfance et de l'adolescence de l'auteur, et voici où j'ai été dérangée. Je trouve ça un peu gênant d'en savoir autant sur sa vie, sur les conséquences du comportement de sa mère sur la santé physique et psychologique de l'auteur. Et d'un autre côté je trouve ça courageux de dévoiler tout ceci de façon publique.
Je dois bien avouer que pour moi cela reste plutôt du domaine de l'intime et c'est pour cette raison que cela me gêne. Cela fait un peu voyeur de ma part d'avoir lu ça. Et pourtant c'est le choix de l'auteur et je le respecte.
Une fois de plus je me rends compte que ma jeunesse a été bien douce, et je mesure la chance que j'ai eue.
Rien ne s'oppose à la nuit lu en partenariat avec Priceminister à l'occasion de la rentrée littéraire : Merci.
6 |