23 novembre 2009
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Quatrième de couverture :
Il me regarde, je suis encore par terre. Comme s'il ne s'était rien passé, il me demande :
- Dis donc, ça fait quoi quand on n'est pas juif ?
- Ça fait qu'on est chrétien catholique.
-. Mais quand on a été juif comme toi, comment on se sent quand on l'est plus ?
Voilà une question que je me suis jamais posée, il m'énerve, mais je répondrai pas. Il ajoute :
- Parce que si t'es pas juif, pourquoi tu te caches comme moi ?
Été 42. David ne s'en laisse pas raconter. Sa mère, veuve Yourguevitch, a eu l'intelligence de se remarier avec M. Duval. Pour plus de sécurité, elle a fait baptiser David. Elle est formelle. Maintenant, tous les deux sont de vrais français. Ils n'ont rien à craindre ! Il faut juste que David fasse plaisir à sa maman, qu'il ne soit pas un fainéant comme son père, et qu'il devienne ingénieur.
Mais une nuit, cet été-là, des voitures noires et des camions viennent chercher tous les juifs du quartier. Par miracle, David leur échappe. Seul, soudain, son monde s'effondre. Seul, il comprend que sa mère et les adultes lui ont menti. Sur qui pourra-t-il compter désormais, alors qu'il lui faut tout quitter ?...
L'Été chagrin est un premier roman bouleversant. Sans pathos, avec humour, Henri Husetowski brosse le portrait attachant d'un enfant pris dans la tourmente de l'histoire. Un roman fort, pour les adultes comme pour les adolescents.
Mon avis :
J'aime moyennement ce livre car le narrateur est David qui a dix ans et il s'exprime d'une façon vraiment très enfantine, cela me gêne à la lecture. Je crois que je ne suis plus assez jeune (ou trop vieille ?.....) pour ce genre de ton.
Plusieurs passages m'ont vraiment fait sourire :
"Mr Regala est si vieux que j'ai du mal à croire qu'il soit encore vivant"
"Lui, ça se voit tout de suite qu'il est pas d'ici. Etre noir comme ça, ça peut pas se cacher."
"Elle m' a ouvert la porte... A poil jusqu'aux cheveux qu'elle était ...."
Sa façon de raconter les choses est assez drôle, mais il est quand même drôlement obsédé par son "zizi" pour son âge.
Dans la deuxième moitié du livre, il fait preuve d'une imagination fertile et délirante par rapport aux évènements, il se voit comme un super héros, un super résistant, comme peut l'être un petit garçon de dix ans, dans ses rêves ou dans sa vie, enfin bref dans son monde. Mais au bout d'un moment cela m'a énervée j'aurai juste voulu savoir ce qui se passait tout simplement.
Du coup, je n'ai pas réussi à être vraiment émue par ce petit garçon, ni prise par l'histoire.
Mon impression globale est donc moyenne.