Quatrième de couverture :
Amanda O'Toole, soixante-quinze ans, a été retrouvée morte à son domicile, les quatre doigts de la main droite minutieusement amputés. Bien que Jennifer White, sa voisine, soit sa meilleure amie, c'est sur elle que se portent tous les soupçons : elle s'est disputée avec Amanda peu avant sa mort et son passé de chirurgien orthopédiste la désigne comme l'auteur de ce meurtre.
Mais Jennifer est atteinte de la maladie d'Alzheimer et ne sait pas elle-même si elle est coupable.
Du brouillard de sa conscience tour à tour lucide et confuse émerge le récit du drame et les figures de tous ceux qui y sont mêlés : sa fille, Fiona, et son fils, Mark, ambigu comme son père, Amanda, bien sûr, ou encore Magdalena, la garde-malade dévouée mais qui a enfoui certains secrets, elle aussi.
Est-ce Jennifer qui a tué Amanda et lui a ainsi mutilé la main ? Pour quelle raison ? Finira-t-elle par retrouver dans sa mémoire malade des révélations sur ce crime ? Avec une personnalité aussi imprévisible et tourmentée, la vérité ne peut être simple.
Mon avis :
Jennifer, chirurgienne orthopédiste renommée, est atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle est soupçonnée d'avoir tuée son amie Amanda et de lui avoir tranché quatre doigts. Mais où est la vérité puisque Jennifer n'est pas capable de se souvenir de ce qu'elle fait.
La recherche du coupable n'apparait qu'en toile de fond de ce roman dans lequel on découvre plutôt la maladie de Jennifer ainsi que son évolution.
J'ai beaucoup aimé ce livre, je me suis vraiment attachée à Jennifer, celle-ci est en général très lucide sur son passé et par intermittence sur son présent.
"Et j'ignore les deux femmes dans ma cuisine, deux êtres parmi la multitude envahissante de ces étrangers que je connais à peine, qui prennent leurs aises dans ma maison, avec ma personne." p .131
Cette maladie entraîne de réelles difficultés de communication et complexifie sérieusement les relations familiales. Le lecteur découvre petit à petit quelle fut la vie de Jennifer, ses relations avec Amanda la victime ainsi qu'avec les membres de sa famille.
"J'essaie de suivre le nouveau conseil affiché dans la cuisine : Profitez du moment J'y suis bien obligée. Je n'ai plus d'autres choix maintenant." p.141
Cette maladie c'est "la mort de l'esprit", qu'il doit être difficile d'apprendre plusieurs fois la mort d'un proche !
Jennifer a aussi des éclairs de lucidité qui lui permettent parfois des vrais échanges avec d'autres.
"Certaines choses demeurent. Je fais ce que Carl, mon ami neurologue, suggère et je fouille ma mémoire. Vois ce qui émerge, dit-il. Vois où ça t'emmène. Entraîne tes neurones." p.175
En revanche, certaines personnes se confient à Jennifer pour se soulager car ils savent qu'elle va oublier.
Certains passages sont cocasses malgré tout et m'ont fait sourire, comme certains résidents de mon travail me font parfois sourire, je leur trouve un côté attendrissant. Evidemment ce ne sont pas des membres de ma famille et cela ne doit pas du tout faire le même effet, j'en suis bien consciente.
Je suis très contente de cette découverte, un très bon moment de lecture !
L'avis de Mrs B.